article : tristesse

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@@ -5,5 +5,6 @@ I'm Vincent, I live in France. My hobbies include experimenting with old compute
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new file mode 100644
index 0000000..afb5d6f
--- /dev/null
+++ b/tristesse.gmi
@@ -0,0 +1,13 @@
+# Tristesse
+
+À deux reprises en quelques jours, j’ai ressenti une profonde tristesse, m’amenant même au bord des larmes la première fois. Cette première fois, je n’ai pas su l’expliquer. La deuxième était plus claire.
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+Notre façon déplorable de vivre, qui saccage la planète, nos santés physiques et mentales ainsi que la vie d'étrangers de pays qui, s'ils ne sont plus dominés politiquement, le sont toujours bel et bien économiquement. Étrangers, oui, vivant au bout du monde, oui, mais humains ? Oui aussi, bien sûr.
+
+Voir des voitures à perte de vue, instruments de supposée liberté pourtant limités à un bitume noir et crasseux. Sentir leur pollution emplir mes narines, pollution qui grandit inexorablement un peu plus chaque jour.
+
+Regarder tous ces semblables qui semblent pris dans une vie effrénée ne leur laissant aucune occasion de penser à son impact sur la planète, leur santé, ou les étrangers... Mais qui les pousse souvent à chercher une gratification instantanée, même si creuse, rivés devant le dernier modèle de smartphone à scroller et swiper pendant des heures sur la dernière application à la mode.
+
+Croiser des humains qui parfois me regardent comme un animal alors qu'ils promènent le leur. Je ne peux croire qu'on naisse avec une telle attitude. C'est leur vie qui pousse ces personnes à se comporter comme tel. Qu'elle a dû être violente !
+
+Faut-il plus de raisons pour ces larmes qui viennent me picoter les sinus alors que la question "qu'avons nous fait ?" émerge dans mon esprit. L'utilisation d'un temps passé est aussi peu innocente que nous autres, car oui, il est déjà trop tard pour "sauver la planète" comme ils disent, alors qu'ils s'agit bien de sauver notre existence à nous, tandis que la planète, elle, nous survivra sans aucun doute. Avec quelques plaies probablement, qui s'effaceront en temps voulu. Mais comment sauver des humains qui traitent leurs semblables comme des animaux ? Le sentiment d'impuissance est au moins aussi grand que celui de tristesse.